Nouvelle année, nouvelle destination. L’année 2022 s’est terminée par une superbe et enrichissante expérience à Malte. Le début d’année 2023 est quelque peu chamboulé par la Coupe du Monde au Qatar, même si tous les championnats ne se sont pas arrêté lors de la grande messe du football, les championnats ont souvent été décalés. Il a donc été plus compliqué d’anticiper le calendrier et donc le choix du pays.
Plusieurs possibilités s’offraient à moi. L’Irlande, les Pays-Bas, l’Autriche, la Croatie et la Roumanie étaient dans mon viseur. J’ai tenté un coup de poker en tentant de me faire accréditer pour l’Equipe de France en qualification pour l’Euro. J’avais le secret espoir de me faire accréditer via une agence de Presse (la Provence pour ne pas les citer), le deal étant de leur fournir les photos en échange du fameux sésame. Malheureusement, il faut obligatoirement une carte presse qu’on soit proposé par une agence ou pas, le rêve bleu s’en est allé. Qu’à cela ne tienne, après avoir analysé le calendrier et pesé le pour et le contre, j’ai décidé de jeter mon dévolu sur la Roumanie.
Pourquoi la Roumanie? Tout simplement car le pays et plus précisément la capitale, Bucarest, regorgent de clubs sportifs, de football oui, mais pas que. Beaucoup de clubs sont des clubs omnisports, regroupant sport collectif et individuel et donc de facto, l’opportunité d’obtenir une accréditation est plus grande. Comme a Malte, je ne me restreins pas au football, le handball fait partie de mes sports préférés à photographier. J’avais donc en ligne de mire de faire une demande d’accréditation au club du CS Dinamo Bucaresti, un des meilleurs clubs du pays, la demande fut rapidement acceptée par le club ce qui a permis de préparer le voyage bien en amont et en toute sérénité.
Le voyage s’étant bien déroulé, c’est avec excitation que je me rends dans la salle du CS Dinamo Bucaresti. Dès que l’on arrive devant le gymnase, que dis-je, le complexe, on ne remarque pas du tout que c’est un club de sports qui s’y trouve. L’entrée fait plus penser à un bâtiment officiel ou bien un hôtel particulier. Dès qu’on pénètre dans l’enceinte que l’on voit l’importance de ce club. Je ne pense pas que l’on retrouve ça en France. Gymnase, stade, vélodrome, piscine et j’en passe, tout est regroupé au sein d’un même endroit. Entré dans la salle, la forme du dôme est particulier, assez éloigné des standards Français, tout en longueur avec un toit vouté, un peu comme être dans un grand métro.
Car concernant le niveau de l’équipe, c’est du très haut niveau, dominant son championnat en restant invaincu à l’heure où j’écris ces mots avec 21 victoires et une qualification en 1/8éme de finale de Ligue des Champions. Cela place le niveau de l’équipe qui au point de vue des individualités n’a pas a rougir avec les clubs Français pour comparaison. On peut citer la présence de Cédric Sorhaindo, ancien pivot de l’équipe de France, toujours aussi fringant du haut de ses 38ans, de quelques joueurs passés par la France comme Gurbindo (ex Nantes) ou bien Racoeta (ex Chartres). Sans compter la pléiade d’internationaux présents dans l’équipe. Un club qui pourrait aisément se placer dans le top 4 en Liqui Moly Starligue.
L’aventure photographique ne s’arrête pas là car j’ai bien entendu tenter le coup pour un match de football. Cette fois-ci la complication venait du calendrier. En Roumanie, le championnat comporte des play-off (et play-down), à la date de mon départ, je n’avais pas le calendrier des play-off étant donné que la phase régulière se finissait juste le week-end avant mon départ pour Bucarest. J’ai dû attendre le début de semaine pour envoyer mes demandes d’accréditation. L’avantage à Bucarest c’est qu’il y a énormément de club et la probabilité que plusieurs clubs jouent à domicile lors leur premier match est grand. De plus la communication envers les médias est assez transparente quelques soit le club. J’ai donc « postulé » pour 2 rencontres, une de play-down et une autre de play-off. Le couperet est tombé à mon arrivé en Roumanie, les deux demandes ont été accepté.
La première rencontre se déroulait en banlieue de Bucarest, une petite heure de métro et de bus pour arriver à Voluntari pour cette première rencontre entre l’équipe locale et le FC Hermannstadt pour le compte de la première journée de play-down. Un stade un peu perdu dans une zone résidentielle assez cosy, un petit préfabriqué en guise de guichet, une pelouse parfaite et des tribunes colorés bien que peu garnies donnent le la pour cette première en terre Roumaine. Côté conditions de travail, certains clubs et stades Français devraient prendre exemple car autant pour le public que les professionnels de l’image, avoir un bon éclairage permet de mieux apprécier une rencontre. Même si c’est quand même de la première division Roumaine, je ne pensais bénéficier d’aussi bonne condition pour un club somme tout modeste. Pour info, le match s’est terminé par un match nul, 1 but partout.
Le lendemain, on garde le rythme avec une seconde rencontre, cette fois-ci, sans manquer de respect au précédent match, le niveau s’est quelque peu élevé en terme d’ambiance. J’ai donc rendez-vous à l’Arena Nationale pour photographier la rencontre FC Steaua Bucarest face à l’Universitatea Craiova. Le stade est sans aucune mesure un des plus beau qu’y m’a été de visiter, le plus difficile a s’y repérer aussi tellement il y a de couloirs et d’escaliers, mais dès qu’on accède à la pelouse, on se sent vraiment dans un véritable théâtre. Si les conditions du match précédent étaient vraiment bonnes, celle de cette rencontre le sont tout autant. Les 20000 supporteurs présents ont parfaitement mis l’ambiance, je n’imagine même pas si le stade était rempli (environ 55000 places). Cette rencontre s’est elle aussi terminé sur un match nul 1 but partout.
Alors que retenir de cette 4éme étape Roumaine? Au niveau de l’organisation du séjour et de l’organisation des demandes, tout s’est parfaitement déroulé. Même si les demandes ont été faites très tardivement, toutes que ce soit au hand ou bien au foot ont été acceptés. Les conditions de travail, quasi parfaites au foot, ont été très en deçà de mes attentes au handball. La seule vraie déception vient du fait de ne pas avoir pu prendre tout mon matériel. Difficile de transporter en avion tout son matos et notamment un 500mm, qui aurait pu faire des merveilles sur les deux rencontres de football, reste à trouver une solution viable afin de transporter toute ma caravane. Au final, c’est de la satisfaction qui ressort de ce road trip Roumain, déjà d’avoir pu découvrir (un peu) un nouveau et beau pays, mais aussi pu assister à trois belles rencontres de haut niveau et ainsi gagner encore un peu d’expérience qui sera bénéfique pour la suite de l’aventure.
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