Quoi de mieux en cette période de Coupe du Monde que de se lancer dans une nouvelle destination? Après Andorre et la Suisse, j’ai choisi de partir à la découverte de Malte. Cette troisiéme destination est en quelque sorte la validation de ce projet car plusieurs détails compliquent ce déplacement, à commencer par le trajet en lui-même. Car si aller à Malte n’est pas quelques choses de franchement compliqué en soi, le faire avec du matériel photo de plusieurs milliers d’euros et de plusieurs dizaines de kilos est quelque chose de peu habituel et qui nécessite quelques précautions selon les compagnies aériennes.
Mais avant de prendre un billet et un logement, il me fallait au moins être assuré d’avoir une possibilité d’accréditation et c’est le deuxième point de complication sur ce voyage. Alors que je n’avais pas eu de problème pour en obtenir lors de mes passages à Andorre ou en Suisse, cette fois-ci, j’ai vraiment dû cravacher pour obtenir ce fameux sésame. Autant vous rassurer tout de suite, je suis parvenu à avoir en temps et en heure toutes les autorisations, non sans avoir eu quelques sueurs froides.
Viens alors la prise des billets et c’est à ce moment que les soucis arrivent. Au départ de Marseille, c’est du direct jusqu’à Malte sur Ryanair, avec des billets au prix raisonnable de l’ordre d’une trentaine d’euros l’aller. Le problème ce sont plutôt les bagages, les normes Ryainair n’étant pas les normes Air France. Si la compagnie Française permet des bagages cabines de dimensions standard avec pour limite de 12kg, la compagnie low-cost, elle, oblige a des bagages de plus petite taille pour 10kg seulement. Et quand vous avez un boitier, 3 objectifs dont un 300mm, ben ça ne passe pas forcément. Après maintes essai de sac à dos et de valises, j’ai donc opté pour un billet « priority » avec un bagage cabine plus un sac à dos avec pour mon accompagnatrice un billet « plus » avec valise en soute plus un sac à dos. J’ai donc pu prendre tout mon matériel photo pour un peu plus de 250€. Au final, je n’ai eu aucun déballage de valise à la douane.
Pour en revenir à ces demandes d’accréditations, j’ai donc eu la confirmation d’un match de foot tout juste à mon arrivée sur l’île de Malte. J’ai tout d’abord contacté directement les clubs et si cette méthode à très bien fonctionné en Suisse, cela s’est avéré complètement inutile à Malte. Sur les 5 clubs contactés, aucun ne m’a répondu et c’est seulement une semaine avant mon départ que j’ai eu la présence d’esprit de contacter directement la fédération Maltaise de football. Après quelques mails échangés, j’ai pu recevoir mon accréditation pour la rencontre Birkirkara – Balzan.
Malte est un Etat insulaire d’Europe du Sud situé au milieu de la Méditerranée, à 93 kilomètres au sud de la Sicile. Avec ses 316 km2 de superficie, c’est le plus petit État de l’Union Européenne. Le pays compte 483 530 habitants en 2018. Sa densité de population est la plus élevée de l’Union européenne, avec 1 421 habitants au km2.
Son championnat est actuellement classé à la 45éme place sur 55 entre le l’Irlande du Nord et la Géorgie. La sélection Nationale se place elle à la 168éme place (sur 211) mondiale entre Cuba et les Bermudes. Son championnat s’appelle la BOV Premier League.
C’est donc un petit Birkirkara – Balzan qui m’attendais au National Stadium Ta’ Qali, qui comme son nom l’indique, est le stade de l’équipe nationale de Malte. Et on va dire que j’ai plutôt eu de la chance car comme à lors du derby à Lausanne, j’ai eu le droit à une rencontre plutôt sympathique (bien qu’un peu humide) avec un scénario à suspense qui s’est conclu par la victoire des locaux dans les toutes dernières minutes. Difficile de comparer le niveau d’un championnat sur une seule rencontre, mais cela doit osciller entre le milieu de tableau de Ligue 2 et le haut de tableau en N1 mais au-delà du niveau, la rencontre fut très plaisante et c’est bien le principal. Côté supporteur, autant les drapeaux de sorties étaient classes, autant le stade sonné très creux avec grosso modo 500 supporteurs pour un stade qui peut en contenir 17500. Pour la petite anecdote de photographe, il y avait 4 photographes dont moi en début de match, juste après la pause (et la petite averse qu’on s’est prit sur le coin de la tête) il n’y avait plus que moi à prendre des photos, plutôt étrange pour une rencontre de 1ère division.
Mais la cerise sur le gâteau de cette journée, fut la seconde rencontre de programmée. Car oui, je ne suis pas venu tête baissée à Malte sans avoir un match de sur à faire. J’avais jeté mon dévolu sur une rencontre de handball entre le club de La Salle HC et Aloysians HC en 1ère division Maltaise. Régulièrement présent sur les parquets Français, pourquoi ne pas tester cela à l’étranger. Alors on ne va pas se mentir, le niveau est largement inférieur à celui de la Liqui Moly Starligue, ça, je le savais déja, mais l’essentiel était ailleurs. C’est plutôt le côté humain qui m’a donné envie de participer à cette rencontre et ensuite de l’apprécier. Dés les premiers contacts, on sentait que le club était intéressé par ma venue et au final, le but du projet, au-delà de l’importance des matchs, c’est aussi ce côté humain, le partage, la découverte et c’est exactement cela que j’ai trouvé avec cette rencontre. Cette fois-ci, je n’ai pu porter chance à l’équipe qui m’a accueilli puisqu’elle s’est incliné, mais j’ai pu échanger (modestement avec mon niveau d’anglais…) avec quelques joueurs, chose que l’on fait très rarement au football.
Ce troisième voyage m’a donc vraiment conforté dans le projet. Je continuerais à viser toujours plus haut avec des championnats plus huppés, mais je ne mettrais pas ce côté « humain » de côté. Découvrir, s’intéresser, apprendre, offrir, partager, tel est le véritable but de ce projet.
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